LES FAITS :
Pour fournir une main-d'oeuvre bon marché aux plantations d'Amérique,
les Européens ont recours à partir du XV° siècle au bassin d'emploi
africain. Malgré les implants de carrière prometteurs (arrières-petits
enfants trompettistes de jazz), la majorité des africains est réticente
à l'idée de s'expatrier. Cependant, les pressions amicales de certains
chefs de tribus permettent en deux siècles l'embarquement de plusieurs
millions de personnes.
COMMERCE :
Les Européens partent des ports de la côte Atlantique avec des
gadgets plein la cale. Une fois en Afrique, ils les échangent contre
des esclaves. Parvenus en Amérique, ils vendent ceux-ci et rapportent
du tabac et plein de bonnes choses en Europe qu'ils vendent très cher.
Puis, ils recommencent. Ca va durer trois cents ans.
REGLEMENT A BORD :
Il est strict. Interdit de fumer, interdit de monter sur le pont, obligation
de porter ses chaînes, pas ou peu de loisirs. Autre gros point négatif
: pas de dîner gala à la table du commandant le soir du départ. En revanche,
on est servi sur sa paillasse.
UNE OPINION :
Voltaire, l'illustre philosophe des Lumières (voir leçon n°13), a écrit
dans son "Essai sur les moeurs" : "Des nègres et des négresses, transportés
dans les pays les plus froids, y produisent toujours des animaux de
leur espèce".
MORALITE ET CQFD :
Des millions d'africains sont morts dans des conditions atroces.
Les survivants ont été exploités par les Blancs durant des siècles.
Nous avons une dette morale envers leurs descendants.
A RETENIR :
Les ancêtres de Michael Jackson ont pris le bon bateau. Les ancêtres
de Salif Traoré, mendiant à Ouagadougou, n'ont pas pris le bateau. Les
Européens ont une dette envers les Africains.
EXERCICE :
En mémoire de la traite des Blacks, plante dans la cour de récréation
une graine de baobab et récite en bambara la prière de la fertilité.
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